vendredi 29 janvier 2010
Open Access par Michel.Beaudouin-Lafon
Michel Beaudoin-Lafon écrit: "J'ai écrit cet article en réaction à ce qui me semble être une part d'angélisme ou de naïveté de la part de nombreux défenseurs de l'Open Access. La rubrique "Viewpoints" où il est pubié a pour but de provoquer la discussion - et je pense que nous sommes tous concernés par les évolutions des pratiques de publication scientifique."
L'article de MBL
NB: je fais partie des naïfs et je l'assume :-)
Je crois vraiment qu'on peut trouver un modèle qui combine (i) un accès libre et gratuit sous license Creative Commons, (ii) des coûts pour les labos qui ne soient que marginaux. Dans l'article super intéressant de MBL, je questionnerai un seul point: ça coûte cher! Je pense que nous sommes dans des produits virtuels et les prix calculés aujourd'hui n'ont que peu de sens. (Les seules choses concretes, ce sont le sang, la sueur et les larmes des chercheurs qui ont fait le travail, écrit et édité l'article, écrit les rapports.) Donc il n'est pas simple de chiffrer combien ça coûte. Le même service (relativement proche) de gestion de site Web était très couteux, et cela ne coûte presque plus rien maintenant. De plus, on parle beaucoup de l'aspect "pérennité". Mais il faudrait dire que c'est légalement le rôle d'organismes comme la BNF en France, la Library of Congres, etc. Ce n'est pas à nous de payer pour cela.
Ce qui conduit à un tout autre sujet, la multiplication des journaux et conférences qui tiennent plus du pourriel (aka spamming) que de la science...
samedi 23 janvier 2010
Pub pour Gérard Berry
Ecoutez aussi la tête au carré.
Enfin, on parle de l'informatique!
vendredi 15 janvier 2010
Un nouveau boss au CNRS
"Ce chimiste a été préféré au mathématicien Antoine Petit, directeur du centre de recherche de l'Inria-Paris, et au spécialiste de la cryptologie Jacques Stern... "
Et ça leur arracherait la plume de dire qu'Antoine et Jacques sont des informaticiens, entre autres passés par les labos d'informatique des ENS Cachan et Ülm?
Serge, chercheur en informatique
PS: Félicitations à Alain Fuchs, même s'il n'est que chimiste.
mardi 5 janvier 2010
Informatique : la France peut mieux faire
Des efforts insuffisants en matière d'enseignement, une organisation trop complexe de la recherche et un manque d'ambition gouvernementale empêchent l'informatique française de réaliser tout son potentiel.
On l'a assez répété : l'économie française ne se développera qu'avec les hautes technologies. Or leur point commun est de s'appuyer sur l'informatique. Mais qu'est-ce que l'informatique ? Il ne s'agit pas de « science des ordinateurs » (computer science en anglais), expression trop restrictive, mais d'une science qui englobe le traitement de l'information par des programmes et inclut la robotique, l'automatique les télécommunications modernes, etc.
En France, on confond trop souvent informatique et science des ordinateurs, d'où l'invention de termes tels que « sciences et technologies de l'information et des communications (stic) » ou « sciences du numérique ». L'absence d'un terme clair pour désigner un concept ouvre la porte à la confusion. On finit ainsi par entendre que la France n'a que peu d'industrie informatique. C'est vrai dans un sens étroit : on n'y construit pas beaucoup d'ordinateurs et on n'y est pas à la pointe pour l'édition de logiciels à destination du grand public. Mais pour ce qui est de l'informatique au sens large, le reproche est stupide. La France est en très bonne position pour d'autres matériels informatiques (tels les composants pour systèmes embarqués) et dans de grands domaines de l'informatique au sens large (télécommunications, multimédia, jeux vidéo, etc.), essentiels à nos industries de pointe (aéronautique, pharmaceutique, transport, etc.).
Cette réussite n'est pas surprenante. La France a une école mathématique d'exception, et l'informatique est d'abord une histoire de mathématiques. Les classes préparatoires aux Grandes écoles forment des étudiants avec un excellent niveau scientifique. La recherche française en informatique se porte bien, comme l'illustre le prix Turing 2007 de Joseph Sifakis, et a comblé une partie de l'important retard sur les États-Unis constaté...
Pour la science, Décembre 2009