jeudi 23 mai 2013

La toile des fictions et les connaissances



Nous passons d'un Web de documents à un Web des données et des connaissances. Au cœur de cette transition, des logiciels permettent d'extraire des connaissances du texte ou de comprendre la sémantique de données disponibles ici ou là. La présence  d'imprécisions, d'incohérences, l'expression d'opinions, d'erreurs, de mensonges, etc., rendent difficile l'émergence de connaissances. Et dans ce cadre, la fiction construit dans les espaces qui lui sont spécifiques d'autres vérités, voire d'autres mondes répondant à des logiques particulières.
Un exposé sur ce sujet à un séminaire sur le Web, fa fiction, la logique, les connaissances, la création numérique...

samedi 18 mai 2013

Mais qu'est-ce qui fait courir Tournesol ?

Dans des commentaires de ce blog, a été soulevé la question : pourquoi fait-on de la recherche ?

Je vais essayer de donner ma réponse personnelle.

D'abord et avant tout parce que j'adore ça, que c'est le métier le plus beau qui soit, et qu'après tant d'années il me passionne toujours autant.

Ensuite, parce que je suis bien payé pour faire ça par l'état français. Ce n'était pas le cas quand j'étais jeune chercheur et j'avais autant de plaisir à faire mon boulot. J'aime ça mais c'est quand même pour un salaire que je bosse. Je fais de mon mieux pour le mériter. 

Par ambition collective : pour mon équipe, pour le pays où j'habite. Je ne vois pas pourquoi ce serait plus con d'être supporteur d'INRIA ou de la recherche française que du PSG ou de l'équipe de France de rugby. (J'insiste sur l'esprit sportif et la place importante des troisièmes mi-temps.) Je peux même me trouver des excuses : la France propose des valeurs dans le cadre de la recherche que je défends.
-- Sans cela, il n'y a aucune raison pour essayer d'attirer les meilleurs étudiants dans nos labos. Laissons les aller à Stanford, Pékin ou Bangalore. --

Par ambition personnelle ? Finalement assez peu je crois ; car pour moi la recherche est plutôt un truc collectif. Bien sûr, un papier accepté à une conf prestigieuse me procure un plaisir énorme. Idem pour un invitation à un comité de programme d'une telle conf. Mais c'est parce que la qualité de ce que je fais est reconnu. La gloire ? La célébrité ? Faut pas déconner. On est connu par quelques dizaines de personnes. Non désolé.  Ce n'est pas ça qui me motive. 

Pour l'avancement de la science ? Ouais. Si on veut. Mais si je pensais trop à ça, j'aurais arrêté la recherche depuis longtemps, tétanisé par l'importance de l'enjeu. Chacun pose sa pierre plus ou moins grosse, plus ou moins solide, plus ou moins belle. Et ensemble nous construisons un bel édifice. Non désolé c'est trop abstrait pour moi.  Ce n'est pas ça qui me motive. 

mercredi 15 mai 2013

Enseignement de l'informatique - rapport de l'académie des sciences

L’enseignement de l’informatique en France
Il est urgent de ne plus attendre

 Le rapport

Extrait : La décision essentielle à prendre est de mettre en place un enseignement de science informatique depuis le primaire jusqu’au lycée, orienté vers la compréhension et la maîtrise de l’informatique, et dépassant donc largement les seuls usages des matériels et logiciels. Cette mise en place ne doit plus être différée.

dimanche 12 mai 2013

La ligne bleue des Vosges


Régulièrement les politiques s'énervent sur la défense de la langue française. Récemment http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2013/05/cir_36918.pdf
J'adore la langue française. J'écris des romans en français et en rien d'autre.
Mais, dans mon microcosme - recherche & enseignement en informatique
1) je suis pour que l'on puisse rédiger les thèses dans la langue qu'on veut et même en serbo-croate si on y tient. Au moins en anglais parce que les confs et journaux internationaux sont en anglais et que nous sommes des feignants.
2) je suis pour que l'on puisse donner des cours de master en anglais pour pouvoir attirer des étudiants serbes, croates, chinois, indiens, etc.