lundi 28 janvier 2013

Le Modèle Turing, de Catherine Bernstein

Le film est produit par CNRS Images et Inria à l’occasion du centenaire de la naissance d’Alan Turing, Plutôt bien fait. Pose très bien le caractère exceptionnel du mec.

http://www.cnrs.fr/ins2i/spip.php?article201

jeudi 24 janvier 2013

Recherche profs d'informatique désespérément

Pour comprendre la société numérique actuelle, l'enseignement de l'informatique est devenu une nécessité. Et celui-ci ne sera efficace que s'il est assuré par des professeurs d'informatique, dédiés à cette discipline.
Un article de Serge Abiteboul, Gilles Dowek et Colin de la Higuera
à lire dans 01net
http://pro.01net.com/editorial/585095/recherche-profs-dinformatique-desesperement/

vendredi 18 janvier 2013

Le CNNum nouveau est arrivé


Fleur Pellerin a procédé ce matin au lancement du Conseil National du Numérique présidé par Benoît Thieulin. Voir sa composition.

J'en fais partie.

Et pour répondre à quelques questions, un coupé-collé d'un interview par Benjamin Gans de Data Publica

Data Publica : Pour quelle raison avoir accepté de participer au CNN ?
Je dis CNNum plutôt que CNN. Essayez sur twitter. Comment refuser ? On a l’impression de pouvoir servir une cause noble ; et puis il y a la petit note de fierté d’avoir été choisi.
Quel point de vue avez-vous envie de défendre au sein du CNNum ?
J’imagine que j’y suis au titre de ma recherche sur les données et les connaissances sur la Toile. Peut-être, qui sait, aussi pour mes prises de positions sur des tas de trucs comme le fait que les données personnelles doivent appartenir aux personnes et à personne d’autres. Si je devais choisir une chose qui me tienne à cœur c’est : grâce au numérique, l’accès pour tous aux connaissances et à la culture. Et comme je parle pour Data Publica, j’ajouterai : et aux données publiques.
Savez-vous déjà quel est le sujet le plus urgent que vous aurez à traiter ?
Le conseil n’a pas encore commencé à travailler. La ministre Fleur Pellerin (que j’ai trouvée super impressionnante) a déjà mentionné des sujets. J’espère que nous ne travaillerons pas uniquement dans l’urgence.
La parité est-elle une bonne idée ?
Une bonne chose ? C’est topissime. Je n’ai jamais été dans un groupe pareil. Des nanas – je veux dire des dames – avec des parcours passionnants, une variété fantastique. Les mecs ne sont pas mal non plus. Vraiment le conseil fourmille de personnalités, de gens avec des idées, des points de vue qui dérangent. J’espère que nous ne décevrons pas.

PS: oui. C'était une bêtise d'utiliser le mot "nanas". Mais c'était avec tous le respect et l'admiration du monde pour les dames du conseil. 


Conférence de presse d'installation du CNNum 2.0
@Creative Commons Tristan Nitot


lundi 14 janvier 2013

La triste fin d'Aaron Swartz

Le Hacker-Activiste (aka hacktiviste) Aaron Swartz s'est suicidé.

Voir dans le San Jose Mercury News.

Aaron ado était un des inventeurs de RSS (un idiome XML) très utilisé par exemple pour les blogs. Il a été ensuite un défenseur acharné de l'accès libre aux informations. Là on touche au problème. Pour beaucoup de gens (dont je fais partie), l'accès libre à des informations publiques comme des articles de recherche est une loi qui s'impose avant toute autre loi. Mais de nombreuses zones d'ombre existent qui expliquent les ennuis sérieux d'Aaron avec la justice qui ont peut-être conduit à son suicide.

Évidemment, le libre accès à l'information ne doit pas conduire à tous les délires. Mais pour ce que je sais d'Aaron, il était plus dans des propositions raisonnables que dans un extrémisme à la manière des Anonymous.

samedi 12 janvier 2013

Kdos de nouvel an

Deux perles dans des genres différents à ne pas rater:

Surtout (même si c'est un peu long)

Cédric Villani explique l'erreur d'Henri Poincarré qui a conduit ce dernier à la découverte du phénomène de sensibilité  aux conditions initiales, la porte vers la théorie du chaos. Et je conseille fortement son roman "Théorème vivant". Ce mec est top!

Et aussi

Michel Serres pulvérise Alain Finkielkraut (en tous cas, à mon humble avis). Le sujet sur France Q était « L'école dans le monde qui vient ». Ils ont surtout parlé des enfants et d'Internet et on a pu observer les méconnaissances totales du sujet par AF, son mépris pour le modernisme qui voisinait un début de haine pour la jeunesse. 

mardi 8 janvier 2013

Et l'informatique

Les mathématiques sont beauté, esthétique de l’absolu, du zéro et de l’infini. Elles définissent la pensée, posent des lois. Elles participent de la vérité.
La physique et la chimie proposent des lectures de la nature, des explications, depuis les structures de l’infiniment petit jusqu’aux espaces galactiques. De l’explosion du Big Bang au magma plasmatique, elles révèlent les équations qui régissent le monde.
La biologie est le royaume de la complexité. De la plus petite bactérie au cerveau le plus élaboré, la vie se multiplie, se compose, se combine, se reproduit dans des mystères insondés. Avec la médecine, il ne s’agit rien de moins que de repousser les limites de la maladie et de la mort.
Les sciences humaines brillent dans leur diversité. Elles sont miroirs et mémoires de nos combats, reflets de nos illusions, de notre humanité. Peut-être un jour nous aideront elles à comprendre nos folies.
Et l’informatique ? – a demandé Maurice. A la fois science et technologie, l’informatique sait si bien bousculer les frontières. Avec les mathématiques, elle tient du rêve ; elle se marie à la physique et la chimie dans des expériences prodigieuses ; elle est peut-être la clef pour décrypter les intrications de la biologie. Ses algorithmes disent pourquoi ; ils disent comment.
Et de l’informatique, donc, quelle est l’essence ?
Si les mathématiques définissent la vérité, si physique et chimie expliquent les merveilles du monde et si la biologie donne les clés de la vie, l’informatique est, quant à elle, le pouvoir de créer. Elle nous permet d’inventer notre propre monde, de nous ré-inventer. Esclaves de la machine ou acteurs d’un monde durable. L’informatique multiplie le champ des possibles. A nous de décider. (*) Maurice, c'est Maurice Nivat, bien sûr.