L' "affaire du Cnnum" qui a conduit à la démission de Marie Ekeland et de quasi tous les membres est pathétique. On reprochait à une membre, Rokhaya Diallo; de ne pas être dans la ligne ?
Ils sont devenus fous ?
Une militante antiraciste, j'ai un a priori très favorable. Et même si je pourrais avoir des désaccords avec elle, c'est certainement quelqu'un avec qui j'aimerais prendre un verre et causer... de nos désaccords s'il y a lieu. Quand j'étais au Cnnum, j'ai toujours eu l'impression que je pouvais donner mon avis. Et certain.e.s avec qui j'ai eu les discussions les plus âpres sont devenus des ami.e.s. C'est comme cela qu'on progresse en sciences, et dans la vraie vie aussi.
Il ne faut pas céder à quelques ayatollahs qui décident ce que nous avons le droit de penser ou pas. Il faut redonner sa place à la tolérance.
Donc, Marie : j'ajoute mon petit soutien à tous ceux qui t'ont déjà été adressés.
Cnnum démissionnaire : itou.
mercredi 20 décembre 2017
mardi 12 décembre 2017
Ethical issues in data management
presented at Université Paris-Dauphine in the workshop "Social
Responsibility
of Algorithms" (www.lamsade.dauphine.fr/sra2017)
organized by Alexis Tsoukias
of Algorithms" (www.lamsade.dauphine.fr/sra2017)
organized by Alexis Tsoukias
Les données de l'éducation
Publié le 11/12/2017 sur l'excellent site monlycee.net : les données de l'éducation
La question des données, de leur protection, est présente partout. On a toutefois l’impression que dans le domaine de l’éducation, elle est particulièrement sensible. Le ressentez-vous également et cela vous parait-il justifié ?
Le numérique produit de plus en plus de données, c’est une évidence. On est face à un phénomène d’accumulation et, simultanément, d’explosion des échanges de données. L’éducation n’échappe évidemment pas à un phénomène aussi massif.La prolifération des données a fait émerger une notion importante qui est celle de données personnelles ou de données privées, c’est-à-dire de données qui concernent une personne en particulier. Personne n’est propriétaire des données qui le concernent mais chacun a des droits sur elles et en particulier sur leur utilisation. Ce qui compte c’est donc moins la donnée elle-même que ce qui en est fait, en particulier lorsqu’il s’agit de données personnelles.
En éducation, on peut faire toutes sortes de choses avec les données personnelles, des choses bonnes ou moins bonnes…
Tout à fait. On peut par exemple utiliser des données personnelles dans des logiciels pédagogiques performants qui sauront s’adapter à l’utilisateur parce qu’ils tiendront compte à la fois de ce qu’il ou elle a fait précédemment mais aussi de ce que d’autres ont fait avec le même logiciel. C’est une utilisation des données personnelles positive, même si elle est encore embryonnaire et que l’on n’en connait pas tous les effets. Ce qui serait négatif par contre, ce serait par exemple qu’une entreprise vende des données sur des lycéens ou des étudiants à des cabinets d’embauche qui les revendraient eux-mêmes à leurs entreprises clientes.Il me semble que l’on pourrait retenir un principe très simple : que les données produites à l’intérieur du système éducatif national restent à l’intérieur de l’éducation nationale. Mais là encore il faut être prudent car même à l’intérieur du système, le risque existe de mauvaises utilisations. Par exemple, si on classe, si on étiquette les enfants et que l’on se sert de ces données pour les orienter, il y a un risque. Car dès lors qu’il existe des mesures, on va avoir tendance à leurs donner trop d’importance, à se cacher derrière elles. Or il faut toujours préférer le contact humain, une évaluation individuelle. Je dirais donc que l’extérieur de l’éducation nationale, c’est une zone interdite, une zone noire pour les données personnelles, mais à l’intérieur, c’est une zone grise, il faut rester vigilant.
Qu’avez-vous pensé de ce qui s’est passé avec APB qui est justement un système d’orientation exploitant des données scolaires personnelles ?
C’est un cas intéressant en effet. APB a été un progrès par rapport à ce qui se pratiquait avant. Il faut le rappeler. De plus, le recours au tirage aléatoire qui a été tant critiqué n’est pas la responsabilité du code mais de contraintes sur le système, de choix faits par des cadres de l’éducation nationale. Sur le plan informatique, je dirais que le code d’APB n’est pas terrible mais l’algorithme est bon. Ce qui est important, dans le cas d’APB comme en général, c’est que l’algorithme soit public, de façon à ce qu’il puisse être compris, discuté. Pour cette raison, il faut préférer les logiciels en Open Source quand on parle de décisions aussi importantes pour la vie de la cité.L’autre problème auquel les responsables de l’éducation doivent faire face est celui de l’hébergement des données. Quelle est votre position sur cette question ?
Je dirais d’abord que l’hébergement dans le cloud est une avancée naturelle de l’informatique qui simplifie grandement la gestion des données. Mais quel cloud ?Ce qui compte surtout ce n’est pas tant le lieu que les conditions d’utilisation. Le principe essentiel reste celui-ci : l’éducation nationale doit contrôler pleinement l’accès aux données et les mettre au service exclusif de l’éducation. Cette responsabilité est aussi bien-sûr celle des collectivités.
Ceci étant rappelé, en pratique, l’hébergement des données doit être négocié avec des industriels. C’est une question délicate. Pour cela, nous avons besoin de garanties. C’est une affaire de confiance et de rapport de force. Je préfèrerais que l’éducation nationale choisisse des industriels nationaux et européens avec lesquels il lui est plus facile de discuter d’égal à égal, plutôt que des entreprises nord-américaines comme les fameux GAFAM (Google Amazon Facebook Apple Microsoft) en lesquelles nous avons le droit d’avoir une confiance limitée et avec lesquelles le rapport de force n’est clairement pas en notre faveur.
La localisation des données est aussi importante : en Europe, elles dépendent de règlements européens beaucoup plus protecteurs. Et puis, nous avons d’excellentes entreprises françaises et européennes…
Je profite de l’occasion pour répéter l’importance considérable dans un monde numérique de l’enseignement de l’informatique depuis le primaire. La situation a évolué. Mais les cours sont donnés le plus souvent par des professeurs de mathématiques ou de technologie que l’on n’a pas pris le temps de former correctement – un enseignant d’informatique doit avoir en gros un niveau Bac+5, comme en mathématiques ou en histoire-géographie. La formation de ces enseignants en informatique est devenue le cœur du problème. Quand les élèves montent en compétence, ce qui est en train de se passer, ils doivent avoir en face d’eux de vrais professeurs d’informatique.
Et pour revenir sur notre sujet, nous devons aussi préparer tous nos élèves au monde numérique et par exemple, leur apprendre à protéger leurs données. L’éducation nationale doit être irréprochable dans ce domaine et leur donner un bon exemple.
Expo contre Mooc : les masses
Combien de visiteurs ?
Terra Data à La Cité des sciences : 145 000 visiteurs au 10 12 2017 en un peu plus de 8 mois d’exploitation
Terra Data à La Cité des sciences : 145 000 visiteurs au 10 12 2017 en un peu plus de 8 mois d’exploitation
- super pour un tel sujet !
- 50% des inscrits sont en France
- les autres majoritairement du Maghreb et d'Afrique noire
- 25% de femmes -- nous aimerions mieux faire, mais c'est déjà mieux qu'à la fac
- 51% ont un master ou plus
- super pour un tel sujet !
jeudi 7 décembre 2017
Une nouvelle promotion d'académicien.ne.s des sciences
Ils sont à l'arrivée 18 dont 4 femmes. Cela ne mérite-t-il pas une écriture inclusive ? Elles sont quatre. Bravo Mesdames ! Aussi brillantes que vous soyez, vous rejoignez quelques points singuliers dans une foule masculine. Singulières. Pourtant, pendant cette séance, on a senti souffler comme un soupçon de vent (une micro bise) féministe sur l'AS. Sans elle, ce n'est pas 4 mais 2 seulement que nous aurions élues !!! Cela aurait pu être pire. Devons-nous nous en réjouir ?
Même l'optimiste que je suis n'y croit pas. Je ne pense pas que l'institution saura se transformer de l'intérieur, ou alors cela prendra un temps infini (genre des dizaines d'années). Je pense que la pression devra venir de l'extérieur, de l'état, de la société. Ou alors, cette institution vénérable rejoindra dans le néant d'autres qui n'ont su se transformer.
Même l'optimiste que je suis n'y croit pas. Je ne pense pas que l'institution saura se transformer de l'intérieur, ou alors cela prendra un temps infini (genre des dizaines d'années). Je pense que la pression devra venir de l'extérieur, de l'état, de la société. Ou alors, cette institution vénérable rejoindra dans le néant d'autres qui n'ont su se transformer.
Métier data scientist
Les vidéos des interventions de l’atelier Digit_Hum 2017 « Data deluge : Quelles compétences pour quelles données ? » sont désormais consultables à cette adresse : https://transfers.huma-num.fr/digithum/atelier/2017/
https://transfers.huma-num.fr/digithum/atelier/2017/2_abiteboul.php
mardi 5 décembre 2017
Privacy and Bigdata @ Sciences Po
Ce soir, je participe à une conférence sur IA, Big data et privacy avec Rand Hindi présenté par Hugo Ruggieri, c'est ce soir en salle Eugène d'Eichtal au 27 rue St Guillaume ! Vous ne pouvez pas vous déplacer ou vous n'avez pas de place ? Pas de souci, vous pouvez suivre la conférence en direct sur https://lnkd.in/gKUTZGg ! Et poser toutes vos questions sur sli.do #galatia !
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