Wikileaks : ça fait sourire qu'on étale autant de données confidentielles. Et puis on n'y pense plus. Qu'un diplomate américain trouve Sarkozy excité, cela ne surprend personne. Mais voilà, tout cela tourne en démonstration de censure.
"Les méthodes abjectes et dangereuses que Wikileaks utilise sont inacceptables et doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par tous les pays du monde. Wikileaks n’a pas de place dans l’internet civilisé que nous devons construire." selon Muriel Marlan-Militello, une obscure député UMP, j'imagine future ministre de la recherche, ou de l'économie numérique, voir de la propagande. Et de soutenir une autre gloire nationale, Eric Besson, ministre de cette économie numérique (en plus de l'industrie) qui demande l'interdiction de l'hébergement de Wikileaks en France. Super la France rejoint la Chine et autres dictatures dans le front anti-liberté sur le Web.
Leur Internet n'est pas le mien ! Le Web est plus compliqué à censurer qu'un vulgaire canard. Mais si on ne fait rien, ils finiront par y arriver.
C'est difficile de trouver Wikileaks. Mais on le trouve encore. Au moment où j'écris sur http://213.251.145.96/
Pour comment manipuler les DNS pour qu'on puisse trouver le site de Wikileaks :
http://www.bortzmeyer.org/a-propos-wikileaks.html
PS: Avec comme vague lien la censure, Felix Nussbaum au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme. A découvrir absolument.
Felix Nussbaum
Selbstbilnis mit Judenpass
© ADAGP, Paris 2010
dimanche 5 décembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Je pense que mes donnees privees sont privees. Je pense que mes photos et mon profil Facebook ne devraient etre visible que par mes amis. Je pense que si un de mes amis, trahissant ma confiance, publiait mes photos publiquement sur Picasa, je trouverais normal que Picasa supprime ses photos si je le lui demande. Je trouverais normal que Picasa soit sanctionne s'il ne le faisait pas. Je pense que mes mails, meme professionels (ceux ou j'utilise mon adresse Inria) ne sont pas non plus du domaine public. Meme en supposant qu'ils ne m'appartiennent pas, ce que je concois mal, ils appartiennent a l'Inria et je ne trouverais pas choquant que l'Inria refuse de les voir publier. En fait je trouverais meme normal, si mon employeur m'a depossede de ma propriete sur mon courrier, qu'il protege au moins les informations qui me concernent moi personellement, ou qui concerne les personnes avec qui j'ai travaille, dans ces courriers. Alors parce que mes droits ne sont pas differents de ceux des fonctionnaires des ambassades, non je ne pense pas qu'il soit normal que leur correspondance professionnelle soit divulguee, et que si son proprietaire legitime, le departement d'etat, refuse cette publication, l'hebergeur de la fuite continue malgres tout la publication. La censure concerne l'interdiction d'emettre une opinion. Obliger quelqu'un a publier ses informations ne me semble pas la bonne solution pour l'eviter. Que le departement d'etat americain n'est pas l'obligation de reveler ses archives suffisament vite, c'est sans doute discutable. Que la France soit encore plus mauvais eleve en la matiere est sans doute un fait. Qu'on denomme censure l'interdiction de l'hebergement non autorise de donnees d'un tiers, cela reste neanmoins aussi bien un contre-sens qu'un danger pour le droit a la vie privee...
RépondreSupprimer