Noir en Seine - Le Parisien, 25 Août 2015
Sèvres : élue verte pour roman noir. Le livre s’ouvre avec une haletante course-poursuite dans les rues de Sèvres, sur fond de règlement de comptes au pistolet… à eau. Mais quand les gamins devenus grands s’intéressent d’un peu trop près aux magouilles immobilières locales, la cavalcade n’a plus rien d’un jeu d’enfants.Paru ce mois d’août sur un site d’édition, « Noir en Seine »* déroule son intrigue policière le long des rives du fleuve, entre Sèvres et Meudon, revisitant au passage l’histoire locale. Et surtout la tentative de sauvetage de l’ancienne cartoucherie Gaupillat (rebaptisée « Torpillat ») par une association, La Fabrique, mobilisée pendant six ans pour empêcher sa destruction (lire encadré). « On a vécu cette histoire de façon très intense, se souvient Catherine Candelier, élue EELV de Sèvres, ça a failli marcher, on avait réussi à intéresser les habitants du quartier, des artistes… » Fan de polars, c’est sur l’idée d’un ami auteur sévrien, Serge Abiteboul, qu’elle a écrit avec lui ce récit en vert et noir ponctué de cris du cœur pour la défense du territoire, son patrimoine et son environnement. Mais pas question de régler des comptes, se défend l’écologiste : « Mon seul reproche, c’est le manque de courage, la pauvreté de l’imagination politique sur le terrain. Gaupillat aurait mérité d’être classé, et on avait des projets qui tenaient la route. » Alors, ce personnage de maire véreux, cette rocambolesque affaire politico-immobilière ? Le fruit de l’imagination débordante des deux auteurs. Mais « on est dans les Hauts-de-Seine, ce genre d’histoire aurait pu arriver… » s’amuse Catherine Candelier.
Dans leur livre, les auteurs déroulent aussi une galerie de personnages attachants. Si Serge Abiteboul ramène son personnage fétiche, le nonchalant commissaire Ben Kerouac, on y rencontre surtout une chaleureuse bande d’amis inspirés, là encore, par une histoire sévrienne. Celle des Enfants Animateurs, l’association qui propose depuis près de 50 ans loisirs et aide aux devoirs aux enfants issus des familles démunies de la ville. « Unefabrique à souvenirs pour les gamins », héritage que les deux auteurs, membres de l’association, veulent préserver : tous les bénéfices du livre lui seront intégralement reversés.
Pascale Autran
*« Noir En Seine », De Serge Abiteboul et Catherine Candelier, 272 Pages, 11 €, Sur Www.Lulu.Com
Hirondelles sur le Web - Télérama, 21 au 27 septembre 2005
Futur proche. Écrit à quatre mains par Serge Abiteboul et Luc Blanchard, illustré par les dix doigts de leur ami Seb James, ce livre hybride, à mi-chemin entre la BD et le roman, plonge le lecteur dans le high-tech et le Val de Seine en 2010. L’enquête policière et les moteurs de recherche conduisent un cyberflic sympathique vers un clochard ex-prince des start-up, et l’histoire oubliée de la maison d’Enfants de Sèvres. On tombe sous le charme des Hagnauer, un couple anarcho-syndicaliste et pacifiste qui y cacha des enfants juifs sous l’Occupation. On se laisse envoûter par leurs enfants de demain, Gad, Flora, Samir... Un voyage vertigineux entre histoire et anticipation, qui mixte avec brio village global et mémoire locale.
Hirondelles sur le Web, de Serge Abiteboul et Luc Blanchard, éd. Studio graph.
Jérémie Couston
Le livre d'Axel - Le nouvel Économiste, 25 juin au 1er juillet 2009
... Le Livre d’Axel est une sorte de polar urbain des temps modernes, une aventure poignante qui n’est pas sans rappeler la plume alerte, toute en retenue, de l’écrivain marseillais Jean-Claude
Izzo. Interrogé sur cette éventuelle affinité élective, l’académicien paraît surpris. Tout en reconnaissant “avoir lu Jean-Claude Izzo, et l’avoir beaucoup aimé”. Après l’Académie
des Sciences, l’Académie française ?
Pierre-Antoine Merlin
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