Un article de Langue sauce piquante raconte assez bien avec des références utiles, et dit :
L’Académie est un astre mort, elle n’a heureusement plus de pouvoir de nuisance. Rappelons que la Révolution l’avait dissoute à juste titre, et que Napoléon l’a ressuscitée, comme beaucoup d’oripeaux de l’Ancien Régime. Rappelons aussi que son rôle prescrit par la monarchie était de publier une grammaire, ce qu’elle n’a jamais été capable de faire, et de renouveler son dictionnaire périodiquement, ce dont elle se montre incapable. La « Compagnie », c’est surtout celle des bras cassés.
A titre personnel, je ne suis pas un grand fan de l'écriture inclusive que je trouve un peu lourde. (C'est peut-être juste une question d'habitude ; on s'y fait). Mais il existe plein d'autres pistes que l'Académie française se garde bien de considérer comme la féminisation des noms de métiers. J'aime ce qui commence à se faire dans le monde anglo-saxon. Par exemple, quand vous parlez d'un.e utilisateur.rice, un coup vous le conjuguez au masculin, un coup au féminin. Et j'adore la règle de proximité que l'académie a remplacée par la règle absurde "le masculin l'emporte sur le féminin" : Sarah et Jean sont des étudiants mais Jean et Sarah sont des étudiantes.
L'académie des Sciences, dont je fais partie, mérite aussi son lot de critiques :
- peu de femmes, et incapacité à affronter ce problème. Êtes-vous sexistes messieurs les académicien.ne.s ?
- peu de scientifiques des nouvelles sciences, comme l'informatique, les différentes disciplines défendant leur pré-carré.
- peu de jeunes scientifiques à cause de la règle absurde que vous devenez académicien.ne à vie.
Le monde numérique a vraiment besoin d'être inclusif à plusieurs titres (ref: https://cnnumerique.fr/inclusion toujours d'actualité), y compris de permettre à chacune et chacun de s'y sentir bien, avec fraternité, à égalité, en liberté. C'est pour ces raisons que la question du "genre" est essentielle pour binaire.
Les éditeurs
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